Dans le cadre d’un projet BD de longue haleine, j’ai voulu jouer avec la notion du temps. De passé, de présent, d’avenir. Et de comment se positionne l’homme dans tout ça.
Il y a quelques mois, j’ai entendu quelqu’un (si seulement je pouvais me souvenir de qui il s’agit) expliquer un point de vue que j’ai trouvé magnifique. En gros, il disait que le présent n’était pas la conséquence du passé mais la conséquence du futur que l’on projette.
C’est une philosophie dans laquelle je peux croire. Dans laquelle je veux croire. Et je me suis dit que ça serait sans doute une belle ligne directrice pour le projet en question.
En menant mon enquête sur le temps et sa perception par l’homme, j’ai interrogé mes collègues scénaristes et c’est Alex Nikolavitch qui m’a pointé vers une source à laquelle je n’aurais pas pensé moi-même : la physique. Enfin, j’y aurais peut-être pensé mais pas tout de suite.
Sur ses conseils, je me suis donc acheté « Les tactiques de Chronos », essai mi-scientifique, mi-philosophique, dont le titre au jeu de mot savoureux donne une idée de l’humour de son auteur, Etienne Klein.
Quelle est la véritable nature du temps ? Pour l’instant, je n’en sais rien. Mais je projette déjà un futur dans lequel j’en sais davantage. Un futur dans lequel je saurai inmanquablement différencier le temps de ses manifestations.
Est-ce que c’est ce que je cherchais au départ ? Je ne sais pas. Mais de toute façon, ce qui compte, ce n’est pas tant ce que l’on cherche que ce que l’on trouve, pas vrai ?
