Et la santé !

Edmond Tourriol avec ses béquilles

Si l’année 2019 avait commencé dans la douleur avec des calculs rénaux particulièrement savoureux, mon année 2020 (du moins, ses trois premiers trimestres) s’est aussi avérée douloureusement intéressante. Professionnellement, tout va bien, c’est pourquoi vous ne me voyez toujours pas repartir à la conquête de ce blog en friches. Mais ça ne va pas durer (les friches, pas la santé professionnelle). En effet : ces temps-ci, j’écoute beaucoup de podcasts de développement personnel. Et ça m’a redonné envie de blogger !

Comment j’en suis arrivé là ? Petit retour express sur l’année qui vient de s’écouler. À la fin du mois de février et jusqu’au début du mois de mars, je suis parti en famille pour des vacances à Phuket. C’était mortel, il faisait beau, la plage et la piscine étaient très agréables. Les cocktails et le Pad Thai étaient bien bons. Résultat, à mon retour, j’atteignais presque les 93 kg pour 1m78. Beaucoup trop. Ceux qui m’ont connu quand j’était étudiant, cheveux au vent, trente kilos de moins, pourront vous expliquer pourquoi on m’appelait Jésus. Hors de question qu’on me confonde avec Bouddha !

À peine rentrés, le Confinement nous est tombé sur la tête, comme sur l’ensemble du monde. D’un seul coup, plus de soirées arrosées, plus de festival BD, plus de rendez-vous pro au resto, plus de discussion devant une bière. Ceinture ! L’occasion était trop belle : avec mon épouse, nous avons décidé de remplacer le dîner par un souper. Comme les vieux. Et avec les beaux jours, nous avons remplacé la soupe par un gaspacho. Bilan des courses : 14 kg en moins. Bim !

Mais ce n’est pas tout. La veille du Confinement, j’avais passé une IRM pour mon genou droit qui me faisait souffrir depuis longtemps. Verdict : j’avais un ménisque fissuré. Après avoir patienté quelques mois pour attendre la fin du Confinement, je me suis finalement fait opérer début juin. Une petite ménisectomie : en gros, on m’a enlevé un bout du ménisque défectueux qui n’a désormais plus de fissure et qui ne va donc plus s’accrocher et se bloquer à l’intérieur du genou. Tout s’est super bien passé, et j’ai rapidement pu attaquer la rééducation.

Dans le même temps, puisque j’étais en pleine phase de reprise en main de ma santé, j’en ai profité pour aller chez la dermato pour faire examiner quelques petits soucis cutanés. Bilan : je suis reparti avec un petit cancer de la peau. Je savais bien qu’un jour, je paierai ma rousseur d’une façon ou d’une autre. Perdre mes cheveux n’était pas une punition suffisante ! Bon. Rassurez-vous, c’est le cancer le plus bénin qui soit : un carcinome basocellulaire superficiel. Par contre, si vous en chopez un et qu’on vous donne le choix entre la chirurgie et l’immunothérapie, tentez la chirurgie. En tout cas, c’est ce que je ferai si l’occasion se présente à nouveau. Croyant économiser une journée de travail en évitant de passer par la case hospitalisation, j’ai opté pour la crème en application locale. Un truc qui modifie le comportement du système immunitaire en le rendant particulièrement agressif là où la crème est appliquée. Cinq applications par semaine pendant six semaines. À la fin, j’avais une espèce de croûte de la mort qui brûlait et suintait en permanence. C’est à peine si j’ai pu dormir lors des deux dernières nuits du traitement. Là, c’est fini. Je cicatrise bien et je n’ai plus mal du tout. Je saurai si je suis guéri en novembre. En principe, ça marche très bien. Je suis confiant.

Une bonne nouvelle n’arrivant jamais seule, j’ai eu l’autorisation de reprendre la course. Je dois suivre un protocole de reprise très strict. Au début, j’alterne des périodes de courses qui durent une minute avec des périodes de marche d’une minute aussi. Chaque jour, je rajoute un couple de minutes. Puis je passe à des périodes de deux minutes. Puis de trois. Aujourd’hui, par exemple, j’en serai à cinq minutes de marche, puis une alternance de sept fois trois minutes de course + une minute de marche, suivie de cinq minutes de marche. Au final, ça me fera parcourir entre sept et huit kilomètres. Pas mal. Dans trois semaines, je pourrai courir une demi-heure. Puis je serai libre de choisir mon effort. J’attendrai un peu pour le marathon.

Aujourd’hui, la course. Demain, le foot ? (souvenir du tournoi 5v5 FIBD 2015 remporté par l’équipe MAKMA – photo Dominique Clère)

Et donc, avec toutes ces courses quasi quotidiennes, je me suis mis à écouter des podcasts, comme je le faisais il y a plus de dix ans, quand j’avais du temps de cerveau disponible. Et c’est très stimulant. J’ai pris plusieurs décisions : écrire tous les jours. D’abord pour les différents sites où j’interviens [comme MAKMA, Superpouvoir, Webtoon Planet], dont ce blog, puis bientôt pour des nouvelles. Enregistrer mon propre podcast. Lancer une chaîne vidéo. Le chemin est encore long à parcourir, mais j’ai un genou tout neuf, après tout.