Alex Nikolavitch : scénario, traduction, scénario

Nikolavitch : cosmic writer.

Mon premier contact avec Alex Nikolavitch a d’abord été en tant que lecteur. Eh oui, avant de lui parler pour de vrai, je lisais déjà sa prose dans le fanzine Heroes, voilà une petite quinzaine d’années. Ensuite, j’ai vu son nom dans les crédits des traductions de chez Semic et, peu de temps après, nous étions collègues. En ce moment, Alex est toujours traducteur de comics (citons sa reprise de la série Spawn, chez Delcourt) et sa carrière de scénariste semble vraiment sur le point de passer à un stade supérieur. C’est parti pour l’interview !

Niko, quel est ton secret pour mener tous ces projets de front, scripts ou traductions ?

Alex Nikolavitch : Le secret, c’est qu’il n’y a pas de secret. Il faut juste hiérarchiser les priorités, entre ce qui n’est pas urgent, ce qui est urgent, et ce qui est urgent depuis longtemps, et gérer le prioritaire… en priorité.

Sinon, se mettre au boulot dès le matin, on travaille mieux le matin après le petit dèj que l’après-midi après avoir mangé des gros trucs. Et sinon, savoir se contenter de peu de sommeil est un plus, quand il faut, pour tenir des délais, se payer deux ou trois journées de quatorze heures.

Après, on peut trouver des convergences, la documentation réunie pour tel projet peut aussi servir à telle traduction, ça arrive.

Ouais… d’accord. Mais concrètement, ça marche comment ? Tu écris tous tes épisodes de Tengu-Do pendant x jours, et après, tu passes à l’écriture de L’Escouade des Ombres, par exemple ?

Alex Nikolavitch : Pas forcément. Mais ça m’arrive.

Une journée type :

  • je tape dix pages de trads,
  • j’ai un mail d’Andrea [Rossetto, dessinateur de Tengu-Do] ou de Guillaume [Dorison, rédac chef de Shogun Mag] qui me dit que l’épisode précédent de Tengu est bientôt fini de dessiner,
  • je tape dix pages de Tengu,
  • je bouffe,
  • je regarde un peu les infos,
  • je tape du Central Zéro,
  • je prends des notes sur l’Escouade,
  • je vais chercher mes mômes à l’école,
  • après devoirs, allées et venues diverses (courses, cours de judo du petit, etc.), je dîne,
  • ensuite j’avance péniblement sur un autre truc quelconque,
  • et le lendemain, on fait la même chose, mais dans le désordre.

Très bien, je note !

[Nikolavitch War Zone]

[Super-héros : Anges de la Mythologie Urbaine]