Alan Moore et moi

Le magicien de Northampton

Depuis le début du mois de février, je travaille sur la traduction d’un bouquin passionnant à propos du scénariste de comics le plus talentueux de tous les temps : Alan Moore. Je me lève avec Alan Moore. Je passe ma journée avec Alan Moore. Je mange du Alan Moore. Je chie du Alan Moore. Je me couche avec Alan Moore.

Et j’aime ça.

Plonger dans sa vie et dans son œuvre (que je croyais bien connaître mais je découvre que j’avais quelques lacunes que je comble au fur et à mesure en me procurant ses comics les moins connus) m’incite à m’interroger sur ma propre carrière. En effet, si je suis traducteur dans l’affaire qui nous occupe, je tiens à progresser dans mon métier de scénariste. En gros : mon but n’est pas de traduire les histoires des autres mais bien d’écrire les miennes !

Attention, je suis très content et très fier de mon activité de traducteur de comics. C’est une activité très enrichissante, une véritable gymnastique du cerveau qui fournit aussi un entraînement très efficace pour les dialogues. Bref, je compte bien continuer à traduire mes comics favoris pendant des années. Pourvu que je puisse aussi écrire mes propres BD.

Et justement, en consacrant ces quelques mois de ma vie à celle d’Alan Moore, je me dis qu’il y a plein de bonnes choses à prendre en modèle dans son fonctionnement. Dans sa manière de travailler. Dans ses choix de carrière, même. Et je me replonge dans ma propre bibliothèque pour dépoussiérer une réédition que j’avais achetée chez Avatar Press dans la première moitié de la décennie précédente. Un essai originellement publié dans un obscur fanzine anglais et recueilli chez Avatar sous le titre « Alan Moore’s Writing for Comics ».

Un essai passionnant sur l'écriture de comics par Alan Moore

Cet essai qui a aujourd’hui plus d’un quart de siècle pourra sembler un peu naïf au lecteur averti d’aujourd’hui qui a déjà lu les travaux les plus pointus du Magicien de Northampton ou de ses compatriotes Warren Ellis ou Neil Gaiman, par exemple. Malgré tout, il reste empreint de bon sens et plein d’excellents conseils pour les scénaristes de bande dessinée.

Je vous en reparle demain !